Mohammed Abdul-Ghaffar
Le chercheur iranien Abbas Khama Yar, du Centre d’études stratégiques, de recherche et de documentation, a publié son livre intitulé « L’Iran et les Frères musulmans – étude des facteurs de convergence et de divergence ».
Le livre traite de la relation suspecte entre le régime des mollahs et les Frères musulmans en quatre chapitres. Le premier chapitre aborde la question du fondamentalisme, le second met la lumière sur l’histoire des Frères musulmans et les circonstances qui ont contribué à leur émergence. Le quatrième chapitre a trait au démantèlement des relations entre la confrérie et la révolution islamique en Iran et aux réunions qui ont rassemblé les dirigeants des deux parties, à commencer par les relations entre l’ayatollah Al-Kashani et Hassan al-Banna.
Le chercheur évoqué plusieurs points importants de convergences comme la position vis-à-vis du nationalisme, l’unité islamique et l’attitude vis-à-vis d’Israël. Quant aux points de divergences, il en existe plusieurs dont :
1) Les moyens de parvenir au pouvoir
Bien que les Frères musulmans et l’Iran soient d’accord sur la nature de la gouvernance, et la nécessité d’un gouvernement islamique, ils diffèrent quant à la nature du gouverneur. Les Frères musulmans accepte que n’importe quelle faction islamique arrive au pouvoir tandis les chiites iraniens exigent au contraire des qualités comme la justice et la science.
Deuxièmement: le regard sur l’Occident
Le confrérie se distingue de l’Iran par son attitude envers l’Occident qu’elle considère comme un allié stratégique et politique important, et ce en dépit des différences idéologiques et morales, alors que le régime des mollahs, se déclare ouvertement hostile aux Etats-unis et à l’Occident, tant sur le plan stratégique que moral.
Troisièmement: le recours à la violence
Le chercheur estime qu’il existe une différence concernant l’usage de la violence et le recours à la force entre les deux parties. Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères musulmans, a déclaré qu’il s’opposait à l’usage de la force, estimant que le plus haut degré de la force était la foi. Il a cependant construit des appareils violents et sauvages comme l’aile militaire et l’aile sécuritaire. Au contraire, la révolution iranienne affirme utiliser la violence ouvertement et secrètement afin de faire face à ce qu’elle considère être les ennemis de la révolution.
